Programme de 31 de logements - Primestia

2019 - 2022

Programme de 31 de logements - Primestia media 91Programme de 31 de logements - Primestia media 1Programme de 31 de logements - Primestia media 2
Programme de 31 de logements - Primestia media 1Programme de 31 de logements - Primestia media 2Programme de 31 de logements - Primestia media 3Programme de 31 de logements - Primestia media 4Programme de 31 de logements - Primestia media 5Programme de 31 de logements - Primestia media 6Programme de 31 de logements - Primestia media 7Programme de 31 de logements - Primestia media 8Programme de 31 de logements - Primestia media 9Programme de 31 de logements - Primestia media 10Programme de 31 de logements - Primestia media 11Programme de 31 de logements - Primestia media 12Programme de 31 de logements - Primestia media 13Programme de 31 de logements - Primestia media 14Programme de 31 de logements - Primestia media 15Programme de 31 de logements - Primestia media 16Programme de 31 de logements - Primestia media 17Programme de 31 de logements - Primestia media 18Programme de 31 de logements - Primestia media 19Programme de 31 de logements - Primestia media 20Programme de 31 de logements - Primestia media 21Programme de 31 de logements - Primestia media 22Programme de 31 de logements - Primestia media 23Programme de 31 de logements - Primestia media 24Programme de 31 de logements - Primestia media 25Programme de 31 de logements - Primestia media 26Programme de 31 de logements - Primestia media 27Programme de 31 de logements - Primestia media 28Programme de 31 de logements - Primestia media 29Programme de 31 de logements - Primestia media 30Programme de 31 de logements - Primestia media 31Programme de 31 de logements - Primestia media 32Programme de 31 de logements - Primestia media 33Programme de 31 de logements - Primestia media 34Programme de 31 de logements - Primestia media 35Programme de 31 de logements - Primestia media 36Programme de 31 de logements - Primestia media 37Programme de 31 de logements - Primestia media 38Programme de 31 de logements - Primestia media 39Programme de 31 de logements - Primestia media 40Programme de 31 de logements - Primestia media 41Programme de 31 de logements - Primestia media 42Programme de 31 de logements - Primestia media 43Programme de 31 de logements - Primestia media 44Programme de 31 de logements - Primestia media 45Programme de 31 de logements - Primestia media 46Programme de 31 de logements - Primestia media 47Programme de 31 de logements - Primestia media 48Programme de 31 de logements - Primestia media 49Programme de 31 de logements - Primestia media 50Programme de 31 de logements - Primestia media 51Programme de 31 de logements - Primestia media 52Programme de 31 de logements - Primestia media 53Programme de 31 de logements - Primestia media 54Programme de 31 de logements - Primestia media 55Programme de 31 de logements - Primestia media 56Programme de 31 de logements - Primestia media 57Programme de 31 de logements - Primestia media 58Programme de 31 de logements - Primestia media 59Programme de 31 de logements - Primestia media 60Programme de 31 de logements - Primestia media 61Programme de 31 de logements - Primestia media 62Programme de 31 de logements - Primestia media 63Programme de 31 de logements - Primestia media 64Programme de 31 de logements - Primestia media 65Programme de 31 de logements - Primestia media 66Programme de 31 de logements - Primestia media 67Programme de 31 de logements - Primestia media 68Programme de 31 de logements - Primestia media 69Programme de 31 de logements - Primestia media 70Programme de 31 de logements - Primestia media 71Programme de 31 de logements - Primestia media 72Programme de 31 de logements - Primestia media 73Programme de 31 de logements - Primestia media 74Programme de 31 de logements - Primestia media 75Programme de 31 de logements - Primestia media 76Programme de 31 de logements - Primestia media 77Programme de 31 de logements - Primestia media 78Programme de 31 de logements - Primestia media 79Programme de 31 de logements - Primestia media 80Programme de 31 de logements - Primestia media 81Programme de 31 de logements - Primestia media 82Programme de 31 de logements - Primestia media 83Programme de 31 de logements - Primestia media 84Programme de 31 de logements - Primestia media 85Programme de 31 de logements - Primestia media 86Programme de 31 de logements - Primestia media 87Programme de 31 de logements - Primestia media 88Programme de 31 de logements - Primestia media 89Programme de 31 de logements - Primestia media 90Programme de 31 de logements - Primestia media 91

Fiche technique

  • Programme : Réalisation d’un immeuble 31 de logements
  • Surface : 2 400 m2
  • Lieu : Antony
  • Maitre d’ouvrage : Primestia
  • Architecte : Moonarchitectures + Studio HB architecte
  • BET Structure :
  • BET Fluides :
  • Montant des travaux : 4 200 000€ HT
  • Mission Studio HB architecture : implementation after third-party architecture design 
  • Livraison : 2022

Le projet

Ligne de faille, belvédère habité


À Antony, en lisière urbaine, un terrain long de plus de deux cents mètres, traversé par une pente vertigineuse de 25 %, s’offrait comme un morceau rare de topographie vivante, un accident géologique suspendu entre ville et horizon. Là où beaucoup auraient vu une contrainte, Studio HB Architecture a reconnu une promesse : celle d’un sol qui ne demande pas à être dompté mais révélé, célébré. De cette lecture est née l’idée d’une résidence de 31 logements, non pas posée sur la pente mais née d’elle, tendue comme une ligne de faille habitée, tendue vers le lointain, vers Paris que le site surplombe comme un théâtre silencieux.

L’aventure commence par l’intuition. Studio HB en déchiffre les premiers traits, propose un geste, un parti pris qui embrasse la pente plutôt que de la nier. L’agence trace les lignes initiales d’un projet qui s’installe dans le sol comme une strate construite. Très vite, Moonarchitectures est appelée à participer à l’élaboration, venant inscrire l’élan créatif dans les cadres normatifs du permis de construire. Il ne s’agit pas ici d’une simple répartition des rôles, mais d’une dialectique fructueuse entre le sensible et le réglementaire, entre la plasticité d’un site et l’exigence des règles urbaines. Le projet devient alors un dialogue entre deux écritures architecturales complémentaires, convergeant vers une réalisation qui respecte à la fois l’idée et la ville.

L’immeuble s’étire sur la pente, s’y love sans la heurter. Chaque volume accompagne le mouvement du terrain, s’y ancre ou s’en détache selon les moments, dans une articulation minutieuse qui évoque les couches du sol, les fractures géologiques, les lignes de faille naturelles. Rien n’est plat. Tout est pensé dans la verticalité, dans l’équilibre subtil entre suspension et enracinement. Les logements, organisés sur quatre niveaux en émergence et deux en infrastructure, se fragmentent pour éviter toute monotonie formelle. Le bâtiment respire, il laisse passer la lumière, la vue, les ombres qui dessinent les heures. La perception du lieu est pensée comme une traversée — visuelle, corporelle, mentale.

Autour, la ville d’Antony évolue doucement, dans cette zone frontière où le tissu urbain s’effiloche en bordure de nature. Le terrain marque une transition. Il n’est ni totalement urbain, ni franchement rural. Il est ce seuil fragile, rare, entre densité bâtie et paysage ouvert. Le projet architectural s’inscrit dans cette tension, dans cette nécessité de répondre à la fois à la logique du sol et à celle de l’habiter collectif. Il en résulte une forme d’habitat qui assume l’épaisseur du terrain, qui fait de la déclivité non pas un problème à contourner, mais un instrument de conception et de poésie.

L’architecture devient ici un révélateur de site. Le sol lui-même est la matrice narrative du projet. Chaque logement regarde vers l’horizon. Chaque fenêtre est une invitation au regard. Le bâtiment ne cache rien. Il cadre, il oriente, il met en scène. Les percées visuelles sont autant de dialogues entre l’intime du logement et l’immensité du paysage. On n’habite pas seulement un volume, on habite une vue, une sensation d’espace étiré, vertical, ouvert.

Les matériaux, eux aussi, racontent cette volonté d’ancrage et de discrétion. Une toiture en zinc noir coiffe l’ensemble avec sobriété. Les façades en briques aux teintes sourdes s’enracinent dans la matière du sol, comme extraites de lui. Les menuiseries en aluminium noir ponctuent les élévations, renforçant la lecture verticale du lieu. Ce choix de matérialité

construit une architecture à la fois contemporaine et contextuelle, à la fois affirmée et silencieuse. Rien de criard, rien de démonstratif : seulement une résonance entre le bâti et le site, entre l’habitation et la ligne d’horizon.

Derrière la forme, un langage sémiologique plus profond s’exprime. Le bâtiment devient une interface symbolique entre ciel et sol, entre la ville et le grand paysage. Il est passage, seuil, médium. Il incarne une manière d’habiter le relief, non pas en l’effaçant, mais en l’interprétant. Les percements, les retraits, les avancées, tout est pensé comme une grammaire du lieu, une écriture architecturale du site. Les ouvertures sont comme des cadres : elles hiérarchisent le regard, elles donnent à voir selon une logique sensible. Elles racontent, silencieusement, ce qu’est l’habiter quand il s’accorde à la géographie.

« Ligne de faille, belvédère habité » n’est donc pas seulement un nom. C’est une intention manifeste : celle de bâtir non pas sur le terrain, mais avec lui. C’est un manifeste pour une architecture qui accepte les accidents du monde comme des occasions de beauté. Ici, le projet ne colonise pas un sol. Il prend acte d’un pli du monde et en fait émerger une forme d’habitat suspendue, ouverte, profondément ancrée dans le réel.

« Ligne de faille, belvédère habité »


1. Type d’information :

Architecture — Conception d’une résidence neuve de 31 logements, implantée sur un terrain fortement incliné à Antony, en lisière urbaine, fruit d’une collaboration entre Studio HB Architecture et Moonarchitectures.


2. Détails du projet architectural :

a. Origine et genèse du projet :

Le terrain, d’une longueur exceptionnelle de plus de 200 mètres, fut détecté par le réseau d’agents immobiliers de Studio HB Architecture. L’agence en perçut immédiatement le potentiel : un pli topographique spectaculaire (25 % de déclivité), une ligne de crête ouverte vers le panorama parisien.

Ce « pli du sol » a été envisagé non comme un obstacle mais comme un dispositif spatial et poétique, une contrainte féconde à sublimer plutôt qu’à corriger.


b. Une collaboration sensible et technique :

  • Studio HB : conception initiale, impulsion du projet, narrative spatiale et esthétique.
  • Moonarchitectures : coordination technique, dépôt du permis de construire, traduction règlementaire du geste architectural.

Le tandem a instauré une dialectique entre vision et réalisation, entre intention plastique et légalité urbaine.


c. Un parti pris topographique affirmé :

Le projet s’ancre dans la pente, la suit, la révèle.

  • Les volumes sont fragmentés et s’étagent naturellement, épousant le dénivelé comme des strates géologiques construites.
  • L’immeuble ne terrasse pas : il suspend ses masses, les dépose sur le relief.
  • La verticalité du site est renforcée par les percées visuelles, les jeux d’ombres et de matière.


3. Le contexte environnant :

a. Topographie et urbanité :

Antony, commune des Hauts-de-Seine en mutation douce, offre un tissu résidentiel mixte à proximité de Paris. Ce terrain, en lisière du tissu bâti, marque une transition entre urbanité dense et nature en surplomb.

La pente fonctionne comme un seuil naturel, une scène ouverte sur le grand paysage.


b. Enjeux architecturaux contextuels :

  • Répondre à une transition urbaine-paysagère,
  • Inscrire l’habitat collectif dans une logique de respect morphologique du sol,
  • Valoriser une perception paysagère lointaine, en transformant le site en belvédère habité.


4. Concept architectural – points techniques et sémiotiques 

a. Le sol comme matrice narrative :

Le relief devient scénario spatial : chaque logement profite d’une ouverture panoramique sur l’horizon.

La résidence agit comme une architecture du regard, une machine à habiter la pente et à cadrer le paysage.


b. Séquençage volumétrique :

  • 4 niveaux émergents rythmés par des retraits progressifs.
  • 2 niveaux en infrastructure intégrés profondément, pour respecter la silhouette naturelle.
  • Fragmentation des volumes pour éviter l’effet de barre et favoriser une lecture topographique et résidentielle.


c. Matérialité expressive :

  • Toiture en zinc noir : lecture homogène et sobre des hauteurs.
  • Briques sombres : ancrage dans le sol, minéralité contextuelle, variation de teintes selon la lumière.
  • Menuiseries en aluminium noir : rigueur contemporaine, verticalité accentuée.
  • Cette palette crée une architecture silencieuse mais vibrante, en écho aux matières du sol et à la lumière changeante.


d. Dispositifs sémiologiques :

  • Le bâtiment devient interface symbolique entre ciel et sol, entre culture bâtie et nature urbaine.
  • Les matériaux racontent l’histoire d’un ancrage, d’un passage, d’une lecture du site.
  • Les ouvertures s’apparentent à des fenêtres-cadres : elles organisent une lecture sensible et hiérarchisée du lointain.


5.Conclusion poétique et synthétique :

« Ligne de faille, belvédère habité » est une architecture de seuil, de tension maîtrisée entre le sol et l’horizon.

Elle inscrit la pente comme fondatrice du geste, dans un rapport contextuel assumé.


Ce n’est pas un bâtiment qui colonise un terrain, mais une structure qui prend acte d’un pli du monde, et le transforme en espace de vie suspendu.