Parcours académique
Diplômé Architecte DPLG ( Diplômé par Le Gouvernement ), Hamid Bouchaala trace les contours d’un parcours, de passion et d’un ancrage intellectuel.
Il commence sa formation à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille, où il passe trois années fondatrices, avant de rejoindre l’École d’Architecture de Lille dans la région Nord, où il parachève son cursus. Ce double ancrage, méditerranéen et septentrional, lui confère une vision élargie, une richesse d’approche, et une polyvalence dans la compréhension des territoires et des formes.
Mais c’est sa rencontre avec Jean de Maisonseul, dès son plus jeune âge — figure emblématique de l’urbanisme, ancien directeur de l’Institut d’urbanisme d’Alger, conservateur du musée d'Alger, compagnon de route de Le Corbusier et d’Albert Camus — qui viendra cristalliser son éveil à une architecture habitée par l’histoire, les arts et les idées. Ce mentor d’exception, conservateur du musée d’Alger durant les années fécondes des congrès du CIAM (1950–1962), introduit Hamid Bouchaala dans une filiation intellectuelle , qui était porté par un cercle restreint de penseurs et de créateurs qui ont forgé la modernité : Jean Sénac, Albert Camus, les maîtres du Bauhaus, Picasso, José Luis sert, Roland Simounet…
C’est dans ce sillage que Hamid découvre une architecture élargie, poreuse à la sociologie, à l’anthropologie, aux arts premiers, à la peinture comme à la mémoire collective. Jean De Maisonseul, homme d’une rare générosité intellectuelle, lui présente Roland Simounet, immense architecte humaniste, dont il était proche. Et c’est un geste d’amitié et de reconnaissance qui scellera leur lien : Jean De Maisonseul dédie à Hamid Bouchaala, alors jeune étudiant, son ouvrage Traces écrites — un bijou édité par Domens en 1997, juste après la mort de Simounet, orné d’un dessin en frontispice : « Hommage à Le Corbusier ». Témoin d’une transmission d'une filiation intellectuelle à la fois intime et universelle. https://www.ceacap.org/billet-n-176-simounet-camus/
Ce livre rare, tout à la fois mémoire, hommage et confidence, distille avec tendresse et acuité des fragments de vie, des récits croisés entre architecture et littérature, entre Simounet et Camus, entre Alger et le monde.